28 déc. 2013

Juste une dernière danse

Juste une dernière danse,
dans le reflet de la boule à facette,
cette nuit ou rien n'existe,
nous au milieu des paillettes,

Enfin le toucher, te sentir,
sans rien dire,
respirer ta musique,
les yeux fermés
T'avoir à moi,

J'ai accepté ton invitation à danser
quand nos mains se sont enlacées,
tu m'as renversé
de toi

Ta main qui prends la mienne,
ma respiration qui meurs
ce parfum de toi dans moi
ma tête vide
mes yeux fermés
je t'ai respiré

oublier la vie, ma vie, cet instant est le notre,
je savais qu'ensuite je te perdais
la prochaine fois que tu me touches
je t'aime

je voulais que cette chanson ne s'arrête jamais,
je respirai l'odeur de ton cœur
qui ne m'appartiendrai jamais
j'ai fait semblant d'être à l'aise,
mais partout je tremblai
je t'ai dit que c'était la faute du champagne,
en fait c'est ton âme qui me frappais,
j'ia joué la grande, mais je me sentais si petite
dans tes bras
dans un accès de confiance j'ai touché ton dos, appuyé ma tête sur ton épaule
juste quelques secondes,
et parce que tu n'as bougé, j'ai continué

j'avais 15 ans,

j'ai tout coupé dans mon texte,
j'ai juste laissé l'évidence,

27 déc. 2013

Adieu l'enfance,



Elle va mourir, je l'ai appris hier.
Mon frère pleurait au téléphone quand il me l'a annoncé.
Je ne sais pas ce qui m'a le plus fait plus de peine.
D'être loin de lui et ne pouvoir le prendre dans mes bras.
De me sentir si impuissante.
D'âtre loin d'elle et ne pas pouvoir lui dire combien elle a été essentielle dans ma vie de gosse.
De me sentir peu importante.
Hier mon frère m'a dit en parlant d'elle que c'était ma première maman.
Je n'ai rien répondu car elle va mourir. C'est un peu compliqué.
La seule chose dont je suis certaine, c'est que j'ai mal au bide pour lui qui perds plus qu'un repère. Un remère si j'osais.
Mon petit frère est triste et moi je suis triste qu'il soit triste. Mon frangin, le M que j'M.

Je pense à lui, à nous, à notre enfance culbutée, à cette enfance qui nous enchaine l'un à l'autre pour toujours.
Ma première maman est en train de mourir...

Une nouvelle fois  je me retrouve coincée dans ce champs d'émotions que je ne maîtrise pas.
Toujours ce sentiment d'être illégitime même dans mes peines.
Ai je le droit de la pleurer une femme qui a été payée pour m'élever que j'ai follement aimé mais qui ne me l'a pas rendu.
Cette femme qui m'a torché, donné à manger, qui m'a tenu la main pour traverser. Celle aussi qui a cessé de m'aimer quand j'ai cessé d'être non imposable.

C'est comme ça, elle a été ma seule famille mais je ne fais pas partie de la sienne. Aujourd'hui j'ai pourtant le coeur gros de peine car je n'oublie pas sa main dans mes cheveux comme une mère doit le faire à sa fille. Je n'oublie pas ma tête posée sur ces genoux à regarder cette tv qu'elle ne pouvait entendre.
Je n'oublie pas sa main dans la mienne. Je n'oublie pas que chez elle a été chez moi pendant 7 ans. C'est beaucoup. C'est compliqué de n'être rien dans la vie des gens qui ont été quelque chose pour vous. C'est compliqué de se sentir étrangère dans son propre pays comme on dit. Aux yeux des siens, de ceux qui ont son sang, je ne suis qu'un fantôme, un souvenir, son travail, son job, son boulot.

Moi je m'en fous, je fais avec... mais lui, mon frère. Comment vas t'il faire ? Elle qui partage sa vie depuis l'age de 16 mois. Pourront-ils le considérer un peu ? ... même si c'est comme un fils maudit ; même si c'est comme un délinquant.... c'est le plus beau cadeau qu'ils pourront lui faire. Mais je n'y crois pas et cela me révolte.

A l'heure ou j'écris ces mots elle est à l'hôpital. Mon frère m'a dit qu'elle n'en sortira pas. Je ne sais pas tata la place que j'ai vraiment eu dans ton coeur. Celle que tu as dans la mienne est immense. Je t'aime.


édit du 16 août 2015

La fausse alerte a durė un petit peu. Ma tata est partie ce matin. J'ai peur pour mon frère.
Et puis cette coïncidence... Ce matin après des mois de silence, j envoie un texto a mon frère pour avoir des nouvelles. Il me rappelle 2 heures après pour m'annoncer la mauvaise nouvelle...