29 mai 2011

30/40 € x 2

C'est l'économie que j'ai fait aujourd'hui... c'est la fête des mères...  il n'y a pas beaucoup d'avantages à ne plus avoir de relations avec sa mère, en voilà un... pas de cadeau à faire.. gnark gnark... comme c'est pareil pour mon zom, finalement ça fait une jolie dépense pas faite... sans compter la fête des pères et fête des mères qui arrive à grand pas... Zéros euros encore !
On évite aussi la course toute la journée chez le fleuriste, le diner traditionnel qui s'éternise.. bref, pas de pression parentale pour nous...

La plus moche des fêtes est aussi la plus belle depuis quelques années grâce à mes enfants... enfin devrait... Il faut bien dire qu'ils s'en foutent et ne mesurent absolument pas la symbolique qu'elle peut avoir... Ils ne savent pas combien cette fête est importante pour moi, leur maman... Aucun cadeau par l'école, pas de poèmes, pas de câlins plus appuyés au petit matin, et je ne peux pas compter sur leur père qui pourrait les forcer à faire semblant puisqu'il s'en fout encore plus... Presque rien mais tellement tout quand ma fille m'a offert son bouquet de fleurs acheté par ses soins, avec son peu d'argent de poche... tellement tout quand elle m'a tendu sa petite lettre qui m'a fait marrer parce qu'elle a décidément beaucoup d'humour... un courrier ou elle me souhaite une jolie fête et accessoirement de lui faire une petite soeur et de vendre son frère... J'ai aimé ! Finalement c'est ça mon plus beau cadeau, cette nonchalance qu'ils ont...

23 mai 2011

Histoire de boîte et de malles

Il y a des moments qu'on voudrait enfermer dans une boîte, précieusement, sur un morceau de velours pour ne pas les rayer et conserver à porter de soi pour les jours où ça déborde.... Pour ma part, j'ai besoin d'une boite XXL tellement je me sens gâtée involontairement par mes proches. Je crois qu'aucun ne mesure le bien qu'ils me font... Je ne vais surtout pas leur dire, je ne veux pas leur faire ce cadeau là car il  m'est trop précieux et que je ne veux pas l'abimer...
Au boulot, en revanche c'est la bérezina, ça ne va pas du tout... Je suis à exactement un demi millimiètre de tout envoyer chier, je sais que j'en suis capable mais faut pas, alors je prends sur moi et du coup mes journées sont moches comme un jour de petit pois à la cantoche... C'est pas faute d'avoir la dalle de boulot, j'ai toujours faim, j'aime découvrir, apprendre, comprendre, faire partie d'une équipe, j'aime avoir l'impression d'être un maillon essentiel... La ou je suis, c'est plutôt chacun est une équipe individuelle, le collectif est une insulte.
Voila, mon merveilleux week end ensoleillé météorologiquement et humainement n'a comblé que quelques heures le vide intersidéral de ma vie professionnelle, qui depuis quelques jours me tape sur le système. Pourtant j'essaie hein...
Ce matin, ma boite bien remplie de mon week-end sous le bras, j'étais plutôt confiante et prête à faire des concessions, m'assoir sur certaines de mes convictions, fucker mes réelles envies de bosser, j'ai même ouvert la porte de mon bureau en chantonnant une chanson gaie...

Il a fallut très exactement 10 minutes pour qu'elle me flingue... Je vous jure être fonctionnaire c'est épuisant  nerveusement... elle me l'a confirmé, nous sommes dans un jeu de rôle... Moi j'ai les bras qui tombent, mes yeux qui explosent d'étonnement, mais visiblement faut que je m'habitue... on mens, on fais semblant et tout ira bien... c'est juste à l'opposé de ce que je suis et je risque de finir sous lexomyl avant d'arriver à accepter les règles du jeu...

J'ai donc décidé ce matin de me casser, j'me fais la malle...


9 mai 2011

Allo Maman bobo...

J'ai jamais autant parlé de ma mère, mais encore aujourd'hui c'est à l'ordre du jour et indépendant de ma volonté...
Hier soir, ma soeurette a été la star d'une émission de M6, avec un sujet racoleur digne de confessions intimes dont je suis pourtant fan mais que je trouve beaucoup moins drôle, bizarrement avec un membre de ma famille en guest star.
Je le savais, j'avais été prévenue... une semaine que ma soeurette stresse... Elle avait raison ! 
L'après midi, une copine était à la maison, ça m'a évité d'y penser même si forcément on en a parlé... Comme pour les grands rendez vous d'un sportif, j'ai senti la pression monter  monter monter... Pour ma soeurette forcément l'attente a du être bien pire... Tic tac tic tac... C'est l'heure de l'émission... stress maximal, je sais que ça va pas me plaire... je reçois des textos... des copines qui reconnaissent ma soeur, d'autres ma mère, copines d'enfances.
Moi j'vais pas mentir, j'me suis pris une claque dans la gueule, une grosse, de celles qui raisonnent pendant longtemps ! J'ai revu ma mère ! Des années après ! Uppercut du droit, je regarde la téloche de profil, j'peux pas affronter l'écran en face ! C'est con mais j'ai peur ! Comme si encore à travers l'écran elle pouvait me toucher, me voir... Je ne la regarde pas dans les yeux... Heureusement une copine m'appelle à chaque pub pour prendre la température... ça me réconforte et me détends ! Attention, je ne suis pas triste, j'ai même pas pleuré (ouaip j'suis fière !) j'suis juste anesthésiée...
Comme je l'ai dit plus haut, le sujet est racoleur à mort... Je suis en colère contre la journaliste qui a tiré la bonne pioche en choisissant soeurette... c'était tellement fastoche... avec en prime ma mère dépressive, obèse et sous medoc, dans un appart merdique, digne d'un squat...  OMG. La télé, ton univers impitoyable, je le savais...
L'émission terminée une autre cop' a débarqué... pour boire un dernier verre... lol... Je me rends compte que je suis bien entourée, c'est très fort... Je me suis endormie sans trop de complication après avoir échangé avec mes différentes soeurs dont l'"héroïne" du jour qui forcément ne se reconnais pas, et pire n'assume pas... Faut dire que sur Facebook c'est sa teuf ! Les hyènes sont de sorties... autant je peux comprendre qu'on ne la comprenne pas, autant cet acharnement me révolte et me blesse... Ma mère en prends aussi plein la gueule, c'est justifié... Elle aura tout fait, même sortis les photos de Johnny... 
Ce matin, réveil un peu pénible... le reste de la matinée est catastrophique... les nerfs lâchent indépendamment de ma volonté... je passe les détails mais je suis rentrée chez moi !
Moi / Ma mère, match inégal... elle m'a foutu KO... J'ai beau me croire à l'abri, il suffit d'un regard même à écran interposé pour que je redevienne la merde intégrale qu'elle a fabriqué... Comment faire ?

PS : A mon large public qui me suit...hum hum... c'est à dire aux 4 yeux qui peut être liront ce message... l'émission que je ne veux pas citer est en replay... c'est cadeau, si vous aimez le pathos vous allez vous régaler... 

4 mai 2011

Lady gaga

On est tous différents bien sur, mais aussi comme tout le monde,
Grosso merdo, on se ressemble tous et toutes,
Les journées sont quasi les mêmes, le décor change, le nom du patron aussi mais sinon dans le fond c'est kiff kiff  bourricot pour 90 % de nous, et 100 % pour moi...
D'une banalité affligeante,
Un presque mari, deux enfants, je me lève le matin, je me douche le matin, je déjeune le matin,
je réveille mes enfants le matin, je hurle après leur paresse, leurs retards, je claque des portes tous les matins, je pleure devant mon armoire tout les matins, 
Puis c'est métro boulot cantoch' métro dodo,
sorties avec les copines aussi,
le plus souvent possible...
Weeks à droite à gauche, tranquille à la casbah aussi,
...
???
....
!!!
J'aime ma vie...
Je l'adore,
Je la surkiffe,
...
...

Demain à 8h45 je me fait perfuser le bras pour vérifier qu'elle m'aime aussi...
...
...
chutttt...



3 mai 2011

Mère indigne

Journée cheloue aujourd'hui, j'ai été accueillie en me levant par un sms incendiaire me prévenant de la tentative de suicide de ma mère qui a voulue se jeter sous le métro...  du coup ça m'a un peu gâché le p'tit dej faut bien le dire... ! Le temps de comprendre que c'était encore un coup de bluff culpabilisant de celle qui m'a fait naître et la journée était foutue... Suivie de 2 avis de décès au cours de la journée, je ne sais pas si il y a un rapport mais j'ai quand même fait une crise d'hypocondriaquie aigue et finie chez le docteur qui m'a prescrit une prise de sang à rallonge parce que persuadée d'avoir quelques tumeurs d'origines maternelles (et quelques symptômes aussi !) ! Mon médecin qui me connais bien pour mes enfants mais peu pour moi m'a quand même conseillé de faire des "examens complémentaires" !
 ! Heureusement j'ai des collègues sympa, heureusement j'ai déjeuné avec une amie pas vu depuis trop de temps, et hop retour au bercail dans les bras des miens !
Là je viens de raccrocher le téléphone, 1h24 de discussion avec une copine ou une fois de plus on a refait le monde, raconté nos p'tits bobos respectifs toujours avec humour et humeur, ça fait du bien...
L'humour ! Relativiser, il y a tellement pire...

Ah py j'ai kiffé la réflexion de mon lardon qui s'est étonnée de ne pas voir son anniversaire notée en gras, rouge clignotant dans mon moleskine... "ah bah ça ça m'étonne de toi maman, pour quelqu'un qui me dit tous les jours que tu m'aimes, tu oublies mon anniversaire". Nan mon chéri, maman t'oublies pas, ton anniv est juste tatoué sur toutes les parois de ma peau... Impossible d'oublier... pas besoin de le noter...
Putain, qu'est ce que je l'aime !

2 mai 2011

la mēre amēre...

Ma mère et moi c est un poème sans le M, ni la peau... Entre nous, il n’y plus rien si il y eu quelque chose un jour (?)
Je me rends compte qu’elle m’a toujours niée, je ne pensais pas cela possible je suis mère moi même, mais elle ne m’a jamais aimé…. J’ai été son jouet, une aide sociale à tout les sens du terme, une façon pour elle de se plaindre, de se faire plaindre, d’être fière, ou de faire croire qu’elle était fière mais c’est tout. Je n’ai existé pour elle que pour la faire exister. Je le dis sans rancune, sans aigreur, je crois que c'est juste la vérité...

Au commencement, il y a des bases fragiles. J’ai onze ans quand je vais vivre chez elle, quand je la rencontre vraiment. Tiens, onze ans... juste l’âge de ma fille . Si j’avais encore des larmes, là je pleurerais. D'imaginer ma fille sans moi, de la savoir abandonnée, ça m'tord les boyaux...
J’ai été une enfant trop obéissante à l’intérieur de « chez moi » (enfin chez elle) et bordélique à l’extérieur. J’ai tenté de grandir, un boulet au pied… elle ! J'ai connu la honte, la peur, l'humiliation et d'autres choses...

Je suis repartie tôt. A 16/17 ans, j’ai fui comme j’ai pu, n’en pouvant plus des cris, des larmes, des peurs, des représailles, j’ai quitté le navire, ou disons plutôt qu’on m’a vite retiré pour me placer une nouvelle fois. Evidemment j'ai très peur de souvenirs de ces quelques années, je garde juste cette sensation de peur, d'insécurité qui me rattrape parfois au colebac, je ne me sens jamais à l'abri.

J’ai gardé des liens avec "elle", pour mes frangins déjà,et  parce qu’il est difficile de se construire sans parents aussi. Il me restait ma mère, même tordue, son identité me permettait de me faire la mienne. En gros, le jeu c'était de me constuire à l'inverse d'elle. Elle mentait, j’ai longtemps été incapable de mentir même pour des trucs à la con, elle critiquait tout le monde, je me faisais un honneur de ne pas le faire. Elle était moche, j’étais moche (et oui, yça ne marche pas tout le temps)

...J’ai rencontré mon homme, j’ai eu des enfants et puis un jour j’ai plus pu… plus pu la laisser me raconter des horreurs sur tout le monde, plus pu l’écouter parler d’elle, jalouser tout même son paillasson, ses délires de persécussion, sa façon de vouloir me faire du mal à travers les autres, les menaces jamais frontales, j’en ai eu marre de fermer ma gueule, j’ai fermé la porte à double tour, cloutés les volets, construit une zone marécageuse devant ma porte, eteinds les lumières qui attirent les mouches à merde… basta, j'ai verrouillé ma vie à la sienne ! Ca semble facile, ça ne l'était pas...

Des nouvelles de temps en temps par une de mes sœurs qui se prenaient des coups dans la gueule, par les éducs qui m’appelle et me demande de l'aide en acceuillant ma soeur... Qui en récupère une autre qui s'est fait virer à coup de couteau, de mon frère viré lui aussi du jour au lendemain et qui restera un an chez moi… des gnognottes quoi… Elle reste un fil rouge, celui de la colère.

Et hier, la blague de trop, un message de ma sœur qui me préviens que samerelapute veut que je lui verse une pension… à la façon dont je m’allume directe, je sais que je ne suis pas guérie... Je l’appelle ! Après des années sans nouvelles directes, je l'entends.... Etonnemment la conversation se passe bien, elle pleurniche, s’excuse, me dit qu’elle m’aimebeurk. Ca dure un certain temps. Je suis fière de moi même si je raccoche un peu sonnée de lui avoir parlé comme on parle à une enfant... Je me dis qu’on a avancé. J'envisage même d'aller la voir le lendemain... Une premier texto de ma sœur me le confirme, ma mère a l’air heureuse, sourit. Je lui dit que j’en suis ravie. Le répit est de courte durée, je reçois un texto dans la foulée de ma mère qui me dit que je suis une grosse merde et que je suis responsable de tout ses malheurs.

Bref, jusqu'ici j'avais tout supporté... mais ce fut le texto de trop. Et puis me dire, oser me dire que quand même j'avais eu une mon enfance heureuse, ET QU'ELLE AVAIT TOUT FAIT POUR MOI ! Me salir ne suffit pas, elle salit aussi la mémoire de mon enfance !  Qu’elle me parle d’elle et de ses bobos, de ses suicides, de ses angoisses, qu’elles taisent les miennes alors que j’ai crevé et que je crève encore de ces folcocheries. Qu’elle aille se faire foutre !


Hier,’ai compris hier que vraiment c’était fini. J'ai perdu ma mère.