21 juil. 2011

Jacques mayol

Demain matin à très précisément 7h30 mon fils me quitte pour 5 longues journées ! Il s'en va faire du camping à l'autre bout de la France, à 60 bornes d'ici. Bien trop loin pour mes bras à qui il manque déjà.
Bien évidemment, il est tard et je n'arrive pas à dormir, aucune envie de fermer les yeux et les rouvrir demain... Je m'amuse à défier le temps qui passe en gardant les paupières ouvertes... Je sais d'avance que je vais perdre... J'écris ces mots alors qu'il est dans mes bras... Son p'tit cul a débarqué dans la chambre, en slip, accompagné de ses 2 meilleurs potes/doudous, sa p'tite moue boudeuse accusant le sommeil de ne pas vouloir de lui.... En fait, c'est un peu notre rituel du soir... Il débarque, je fronce les sourcils, j'ouvre les bras et il reste collé à moi de longues minutes... puis je lui tapotte sur les fesses en lui demandant de retourner dans son lit... Il râle mais s'exécute... Mais ce soir je ne le renvoie pas, je le garde prêt de moi...  Il sait qu'il doit éviter de bouger car ça m'énerve et il ne veut pas risquer de se faire virer alors il reste calme, immobile, attentif à mon stylo qui gratte, qui gratte... Je ne sais pas s'il essaie de déchiffrer ce que j'écris, il saurait que je parle de lui... Tiens juste pour lui je vais écrire JE T'AIME en majuscule... Juste pour qu'il le sache encore encore et encore... Je ne veux pas être demain, je ne veux pas je ne veux pas je ne veux pas... zzzzzzzzzz


Après après après demain,

Toujours dans mon lit en apnė depuis 2 jours... Contrairement ā Jacques Mayol, aucun plaisir å ne pas respirer... Sincèrement je n'en peux plus... Il me manque au delā des mots, seule la pensėe de le savoir heureux me fait patienter... Je suis sur qu'il s'amuse, je l'espère en tous cas ! Dimanche soir je ne voulais pas dormir, depuis je ne veux faire que ça ! J'attends vendredi et les journées sont longues... J'avais prėvu de m'occuper dde pleins de choses, je ne fait rien... Je me fais penser ā un chien qui attends son maitre toute la journėe derriėre la porte... Je mange, j'attends, je mange, je dors... Je suis entre parenthėses suivie de points de suspensions...
Je dois préparer notre départ en vacances, je ne fais rien... Ah si, je regarde les murs, la télé éteinte, je met mon casque sur les oreilles mais j'oublie de mettre la musique... J'ai faim mais je ne mange pas, pas le courage...

Putain d'aujourd'hui, -1 avant demain...
Réveillée à 1h du matin, j'ai veillé jusqu'à un peu plus de 5 heures... là, forcément je suis black et decker... Demain, vivement demain...

8 juil. 2011

Une nouvelle page

C'était il y a longtemps,
je n'avais pas encore de cheveux blancs,
pas d'angoisses, pas de peurs,
pas peur de l'heure, du temps qui passe,

je m'ennuyais un peu à regarder les autres,
qui passaient devant moi les mains remplis de l'autre,
moi j'étais seule sur mon banc
à observer ce monde qui ne m'appartenais pas
à me demander ce que je faisais là,
à quel moment et comment j'avais changé de trottoir,
et pourquoi moi ?

Pièce rapportée et décalée, jamais à l'aise devant ces gens,
complexée par une histoire qui dérange
par des fantomes et des souvenirs qui s'accrochent,
De loin
je le regardais...
je le méprisais ?
je le jalousais ?
il m'attendrissais
j'ai lu au travers de sa carapace,
j'ai su que lui aussi cherchais sa place,
malgré les apparences

Parfois je pensais à lui
qui n'a jamais pensé à moi...
qui savais à peine que j'existe,
je l'appelais "Louis, Lui",
il devait m'appeler "L'autre, elle"

Il était trop loin de moi,
certaine qu'il ne me regarderai jamais,
élévée dans une autre étable
que celle qu'il fréquentait

un jour par hasard, nous nous sommes parlés,
un jour par hasard, il est revenu me chercher,
Un jour par hasard nous avons pris rendez vous,
Un jour par hasard nous étions NOUS

NOUS, nous étions si différents,
mais quelque part nous nous ressemblions,
sa vie me fascinait,
la mienne le fascinait

nous avions tout les deux des cicatrices,
celles que son monde m'avaient tatouées sur la poitrine,
celles que le mien avaient tagguées sur la sienne,

bien sur nous nous aimions pas,
mais nous nous respections,
enfin je crois qu'il me respectait
et ce jour là sur mon banc,
j'ai cessé de les regarder,
je me suis approchée,
je me suis présentée,

je pense souvent à lui,
comment le remercier,